Quand avez-vous appuyé sur le bouton « pause » la dernière fois? Vous savez, prendre le temps d’arrêter le temps. Souffler, respirer, regarder autour de soi. Contempler parfois, juste pour se sentir vivant. Comme lorsque l’on corne le coin d’une page dans un livre. Pour le marquer : je suis là, et je suis touché. Je suis présent à ma vie.
Parce que tout va si vite ! Nous sommes sollicités de toutes parts et nous aimerions ne rien manquer ! Mais est-ce que ça compte vraiment ?
Prendre le temps de se reconnecter à soi, de s’ancrer à la terre. S’accorder ce calme et ce repos.
Il n’est pas question ici de méditation ni de relaxation, mais juste de s’arrêter et de regarder. En soi et autour de soi. Respirer. Et prendre conscience : qu’est-ce que j’entends ? Qu’est-ce que je sens ? Qu’est-ce que je ressens ?
C’est plus facile parfois en se connectant à ce qui est autour de nous, comme par exemple en pleine nature. Regarder cet arbre face à nous. Imaginer ses racines qui poussent dans le sol. Depuis quand est-il là ? Qu’a-t-il vu ?
Observer une fleur dans un jardin. Sa forme, sa couleur, son parfum…
Se connecter aux gens autour de nous. Regarder la personne qui nous fait face. Voir pour la première fois ce minuscule grain de beauté sur sa joue. Remarquer une légère asymétrie de ses lèvres quand elle sourit…
Fermer les yeux. Être à l’écoute de soi. De ce qu’exprime son corps. D’une douleur éventuelle, d’une chaleur dans le ventre…
S’imprégner du rire d’un enfant, respirer, se perdre dans un paysage, se reconnecter à soi et à l’instant.
Il s’agit d’avoir un regard sur notre présence au monde, d’être présent à soi, pour améliorer la qualité de nos vies.
Ça ne prendra qu’une minute du temps d’une montre, ça nous fera gagner des secondes d’éternité.
Savoir que nous sommes là, présents et conscients, que nous existons et que nous vivons.
Alors prenons le temps d’arrêter le temps.